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mardi 30 août 2011

Les qualités et les vertus de l'âme, selon N.-V. de Latena, 1844.



§ I. — Réflexions générales.

Les qualités de l'âme sont, comme nous l'avons dit, naturelles, ou acquises. Les unes étant innées ont un développement spontané ; les autres étant le prix de longs efforts, et souvent d'un combat, peuvent devenir des vertus. Les vertus ne sont donc pas seulement l'obéissance aux lois de la morale et de l'humanité : elles sont, de plus, un triomphe sur des penchants, même légitimes, qui menacent notre âme d'un empire dangereux, ou l'intérêt d'autrui d'une rivalité passionnée. Le mépris des satisfactions des sens, le désir de la perfection morale et l'amour du prochain sont les bases fondamentales de toutes les vertus. Elles sont les plus sublimes inspirations de la raison humaine, éclairée par la méditation des perfections divines.

Les vertus plaisent moins que les qualités, parce qu'on voit, dans les premières, la résistance vaincue, la préoccupation de soi, et, dans les secondes, une disposition naturelle, le besoin d'être agréable à autrui.

Le mérite des vertus est proportionné à l'effort qu'elles ont coûté. Elles sont, dès lors, relatives ; et une même action, effet spontané d'une qualité chez l'un, serait vertu chez l'autre.

§. II. — Qualités qui dérivent de la droiture naturelle de l’âme.

PREMIÈRE CATÉGORIE.

Ingénuité, aimable abandon d'une âme simple et sans expérience. C'est quelquefois aussi le naturel de la bêtise.

Candeur, sorte de transparence qui laisse voir le fond d'une âme pure.

Naïveté, parfum d'une âme dans sa fleur. Quelquefois la naïveté se conserve au delà du printemps de la vie, et se mêle aux sentiments et aux pensées, pour leur donner une suavité et un charme ineffables.

Pudeur (1). La pudeur, dans l'acception la plus étendue de ce mot, est un sentiment exquis du bien et des convenances, qui porte l'homme à rougir d'une action blâmable dont il est le témoin, ou l'objet, et à plus forte raison, quand il en est l'auteur. Elle ne se rencontre ni avec une complète innocence qui ignore le mal, ni avec la grossièreté qui ne sait pas le reconnaître. C'est elle que l'éducation rend gardienne de la délicatesse des femmes, de l'intégrité des hommes et de l'élégante urbanité du monde.

DEUXIÈME CATÉGORIE.

Sincérité, penchant à dire toujours la vérité Dans la pratique, c'est l'expression consciencieuse de nos pensées, ou de nos sentiments, souvent même des motifs qui les ont inspirés. Elle a son principe dans la délicatesse de l'âme, et dans une certaine dignité que le mensonge révolte.

L'amour du vrai contribue puissamment à assurer la moralité de l'homme, à éclairer son intelligence et à fortifier sa raison. La tendance contraire est une preuve de la fausseté du jugement, et quelquefois de la perversité de l'âme.

Sincérité et corruption sont incompatibles.

Comment ne préfère-t-on pas au mensonge, qui aggrave les torts, la sincérité qui les fait pardonner?

Louer, dans autrui, les qualités que l'on n'a pas, c'est sincérité et droiture, ou raffinement de flatterie, si ce n'est désir de se faire rendre éloge pour éloge.

Véracité, volonté constante de ne rien dire qui ne soit vrai, mais non pas de dire tout ce qui est vrai. Il semble qu'elle soit plutôt le résultat de la réflexion et d'une appréciation morale, qu'un mouvement spontané. Un menteur corrigé serait un homme vrai.

La véracité concilie le courage qui exprime les vérités utiles, et la prudence qui tait les vérités dangereuses.

Franchise, penchant d'une belle âme à montrer, sans détours, tout ce qu'elle pense, au risque de déplaire.

Un homme franc ne saurait ni mentir, ni dissimuler. En le regardant, on le devine ; en l'écoutant, on sent qu'il dit la vérité. Un menteur corrigé ne pourrait devenir franc.

La ruse compte, avec un homme franc, sur des succès faciles ; mais il a, pour elle, une répugnance instinctive qui l'aide à éviter ses pièges.

Un homme franc plaît ordinairement par sa bonté, sa droiture, et sa bonne humeur. On est à son aise avec lui, parce qu'on voit le fond de son âme, et qu'il cherche rarement à pénétrer les autres.

Dans le conflit des intérêts et des passions, l'honneur et quelquefois le succès restent à la franchise et à la loyauté. Cette remarque peut venir au secours de la morale.

La franchise exclut la persévérance dans le mal ; car l'aveu est bien près du repentir.

La franchise de l'âme se reflète sur les manières, la conversation et le style. Elle leur donne un charme qui en rehausse les autres qualités, comme la lumière fait voir la beauté de la nature, en y ajoutant la sienne.

TROISIÈME CATEGORIE.

Honnêteté, disposition d'une âme droite à respecter les intérêts et les sentiments d'autrui. Elle donne le charme de la bienveillance à la pratique des convenances morales et sociales.

L'honnêteté règle tous les mouvements de l'âme, en répand l'ordre et le calme sur les actes extérieurs, et se montre avec franchise et simplicité. Elle est, parmi les dispositions morales, ce qu'est le bon sens parmi les facultés de l'intelligence, la qualité pratique la plus utile dans toutes les circonstances de la vie.

Une âme honnête a beau aimer la gloire, elle lui préfère sa propre estime.

Probité. La probité vulgaire est l'exacte observation des lois sociales. C'est une vertu tout humaine, que chacun comprend à sa manière, et souvent à son plus grand avantage. Elle surveille les actes apparents, et n'est guère plus qu'un simulacre de respect pour l'intérêt d'autrui.

La probité véritable est bien différente. Elle a pour base l'équité, pour guide la conscience, et pour but le maintien du droit. Elle réside au fond de l'âme d'où elle juge, avec calme, chacun de nos projets, chacune de nos actions, et en apprécie l'influence sur l'intérêt général, comme sur l'intérêt privé. Après un examen sévère, elle les approuve, ou les condamne. La probité parfaite ne peut donc exister sans beaucoup de lumières, de vigilance et de force d'âme. Le désir de l'estime du monde ne suffit pas pour nous exciter à faire tous les efforts qu'exige la probité ; et d'ailleurs, comme elle consiste autant à s'abstenir qu'à faire, Dieu seul peut la juger. La morale chrétienne, en traçant la règle de nos rapports avec nos semblables, a résumé tous les devoirs de la probité dans la simple défense de faire à autrui ce que nous ne voudrions pas qui nous fut fait. Mais ce précepte est-il purement négatif ? N'est-ce point, par exemple, manquer à la probité que de protéger, par son silence, une action blâmable qu'un mot pourrait empêcher ? N'est-on pas presque aussi coupable de laisser son prochain mourir de faim, quand on peut le secourir, que de lui dérober ses aliments ? Omettre volontairement, ou négliger de faire le bien, c'est se soustraire au payement d'une dette. La bienfaisance est une partie essentielle de la probité du riche.

Pour l'âme la plus pure et la plus droite, la probité n'est pas toujours simple et facile. On y manque par un mot, un sourire, une plaisanterie qui portent atteinte à la réputation d'autrui, par un geste menteur, par l'action, comme par l'inertie, enfin par les moyens sans nombre de déguiser la vérité, d'égarer sciemment l'opinion des hommes, et de leur causer quelque injuste dommage. Dès que notre intérêt se trouve en face d'un intérêt contraire, nous devons être sur nos gardes : la probité court un danger.

Chacun comprend, à sa manière, la probité. Souvent on la réduit à une sorte de jurisprudence morale d'après laquelle on décide les questions où l'intérêt personnel est engagé. Dans le doute, on doit prononcer contre soi.

La délicatesse est le sens subtil par lequel l'âme est avertie de tout ce qui porterait la moindre atteinte aux intérêts d'autrui. C'est le scrupule dans la probité.

Une âme délicate craint autant de blesser les intérêts, les goûts et même les opinions des autres, qu'une âme égoïste craint d'être blessée elle-même.

Les casuistes proscrivent les jeux de hasard, et tolèrent ceux où l'habileté rend le succès probable (2). Le jugement contraire semblerait plus conforme à la morale et à la raison. En effet, l'égalité des chances devrait seule rassurer la conscience de celui qui gagne ; et cette égalité n'existe plus, dès que le calcul ou l'adresse peut donner l'avantage.

Intégrité, probité qui n'a jamais failli, équité sans faiblesse, raison droite et ferme qui marche résolument au bien, sans être arrêtée par aucun intérêt, par aucune considération, par aucun obstacle. L'intégrité est donc surtout une constante et rigoureuse observation de la probité ; mais elle s'étend encore à la pureté des mœurs, et veut les conserver sans tache. L'intégrité est la moralité complète.

L'homme intègre ne veut rien de plus, et l'homme intéressé rien de moins qu'il ne leur est dû. Ils arrivent ainsi, par des chemins bien différents, à l'exacte équité. Mais la difficulté est de forcer le second à s'y maintenir.

Honneur, culte passionné qu'on rend à la probité, espèce de pompe religieuse dont on en revêt les pratiques. L'honneur est inspiré par un sentiment délicat de ce qui est équitable et bien, et par le courage de l'accomplir, avec chaleur et dignité. Il a plus d'exaltation que l'intégrité ; mais il ne sait pas maintenir, aussi bien qu'elle, l'équilibre de la raison.

L'approbation de la conscience, qui suffit à la probité, ne satisfait pas toujours l'honneur. Il trouve au bien une médiocrité banale, et voudrait atteindre au sublime. L'honneur a, dans une âme vive et sensible, une susceptibilité égale à celle de l'amour-propre le plus ombrageux ; et souvent il n'en est que le masque, ou l'expression ennoblie. Alors occupé, avant tout, des suffrages du monde, il n'est plus que le point d'honneur, ou qu'une habitude des mœurs, au lieu d'un sentiment.

Le véritable honneur est la parure de la probité.

§. III. — Qualités qui procèdent de la raison et du jugement.

Réserve, retenue quelquefois modeste, plus souvent orgueilleuse que l'on garde, par un sentiment de convenance, ou dans l'intérêt de sa dignité ; qui modère la parole et le geste, et qui donne à toute la conduite un caractère circonspect et mesuré. La réserve est timidité, quand elle s'abstient, et tact, ou prudence, quand elle retient. Elle peut éloigner du mal, sans faire aspirer au bien. Si elle préserve des actes irréfléchis, elle est quelquefois un obstacle aux promptes et bonnes résolutions.

La réserve met toujours un peu de froideur dans les relations sociales, même dans l'amitié. Il est rare qu'un homme très-réservé ne soit pas ombrageux.

Une grande réserve peut s'allier à une profonde sensibilité. Elle est alors une preuve de beaucoup d'empire sur soi.

La réserve est la dignité de la force, quand elle n'est pas l'art de cacher la faiblesse.

On confond avec la dissimulation la réserve sévère que s'impose parfois une âme passionnée. C'est une injustice ; car la dissimulation protège les mauvaises passions, et la réserve en arrête l'essor.

Discrétion, frein du langage et de la conduite. Ce qui caractérise l'homme discret, c'est le sang-froid, la fermeté de l'esprit, un grand respect pour lui-même, et souvent une grande défiance des autres. Il a, au moins dans une certaine mesure, le sentiment moral, l'idée du devoir, des principes de probité ; et, si son âme ne s'est point pervertie, il doit être disposé à les prendre pour guides.

Prudence, circonspection et vigilance d'une âme qui connaît et veut éviter le danger ; qui, dans le bien, sait choisir le mieux, et qui voit, en toutes choses, la limite qu'elle ne doit pas franchir.

Fermer les yeux sur un danger réel, pour éviter des impressions pénibles, est faiblesse ; le regarder en face, pour le combattre, ou s'y soustraire, est courage ou prudence ; le montrer aux autres, est bonté.

Modération, sage mesure des sentiments, des désirs et des actions dans toutes les situations de la vie, retenue dans le plaisir, comme dans la douleur, calme avec lequel on supporte les torts d'autrui. La modération naît de l'intime union de la raison, de la bonté et souvent de la force. Pour la bien apprécier, il faut lui opposer la violence. Chacune d'elles a sa source dans un penchant, et reçoit son développement de l'éducation et de l'exemple.

La modération est un principe d'ordre et de bien-être ; la violence, une cause de trouble et de malheurs.

La première inspire le respect ; la seconde, la haine et la révolte.

La modération élève les âmes ; la violence les abrutit.

L'une a pour auxiliaires les plus belles qualités ; l'autre en démontre l'absence.

Enfin, la modération est l'indice d'une organisation puissante et régulière ; la violence est le résultat d'un grave désordre physique, ou moral.

Il est plus facile de supporter la privation des plaisirs, que d'en jouir avec modération.

La modération du langage est une grande preuve de bon sens et de bon goût.

Sagesse, raison éclairée, volonté soumise à la loi, pratique habituelle du bien.

Être sévère pour soi, indulgent pour les autres, c'est être sage, et c'est se faire aimer.

Dieu ne nous a rien donné d'inutile ; et il a mis la sagesse dans l'usage modéré de toutes nos facultés. Tout excès est blâmable, à moins qu'il ne profite à la vertu, ou à l'humanité.

Si la raison est l'art d'être sage, elle est aussi l'art d'être heureux.

§. IV. — Qualités produites par la force morale.

Résolution, détermination de l'esprit, soutenue par le cœur.

Fermeté, pouvoir de résister, qui oppose le calme à la violence, la volonté réfléchie aux obstacles et aux dangers. La fermeté est la confiance inspirée par la force unie à la raison. Elle se manifeste par une noble assurance. Sans la fermeté, nul n'a d'empire sur les autres.

La douceur habituelle n'exclut pas la fermeté. Mais un homme doux ne se montre ferme que dans les circonstances graves. Alors il croit remplir un devoir; et peut-être y tient-il d'autant plus que c'est, pour lui, une occasion de faire preuve de caractère.

Les âmes faibles se brisent contre les obstacles sur lesquels s'élèvent les âmes fermes.

Force d'âme, fermeté exercée envers soi-même, domination de la volonté sur les sensations et les sentiments, pouvoir de supporter de grandes infortunes avec assez de calme pour utiliser l'intelligence et la raison au profit du devoir.

Courage, énergie morale qui soutient l'homme au milieu des difficultés et des périls, et qui lui permet de choisir, avec une entière liberté d'esprit, les meilleurs moyens de les combattre et de les surmonter. Le courage se fortifie par l'expérience et par la réflexion. Pour être complet, il doit réunir à la confiance, qui ne craint pas la lutte, la persévérance qui ne cède qu'à la nécessité.

Rien ne décèle le courage, dans les circonstances ordinaires. Caché sous une dignité calme, quelquefois même sous une apparence de timidité, il évite le péril, jusqu'à ce qu'il lui semble utile d'en triompher. Alors il proportionne ses moyens aux obstacles, attend patiemment l'occasion d'agir et la saisit avec vigueur. Il n'hésite pas à sacrifier un avantage pour en assurer un plus grand, et sait tirer parti de tout, même de ses revers.

Le courage est souvent une heureuse et noble inspiration de l'amour de soi-même. Quand on est près de succomber à un péril, il suffit quelquefois, pour l'écarter, d'oser le regarder en face.

Constance, persévérance dans un goût, ou dans une habitude, dans des sentiments qui satisfont le cœur, ou dans des idées qui ont convaincu l'esprit.

Il est peu de caractères qui ne se contredisent jamais. On a passé sa vie à blâmer une erreur, à combattre un préjugé ; l'occasion se présente de mettre ses principes en pratique, et l'on n'hésite pas à se donner un démenti. Pour juger un homme, attendez son dernier jour.

L'homme qui ne varie pas inspire une profonde estime ; mais sa constance offre peu d'attraits, dans les relations du monde : l'imagination n'a plus rien à faire avec lui. Les femmes surtout, qui ne peuvent se passer de surprises et d'émotions, le trouvent ennuyeux comme une vérité mathématique. On le respecte et on le délaisse, sauf à le rechercher, quand on aura besoin de lui.

Bravoure, impétuosité naturelle qui pousse l'homme vers le danger, et l'anime en l'y exposant. Elle est d'autant plus terrible qu'elle réfléchit moins ; mais une cause inattendue peut tout à coup l'abattre. C'est un ressort qui se détend et retrouve sa force, quand il s'est replié sur lui-même.

Chercher inutilement le danger n'est pas de la bravoure, c'est de la témérité.

On ne se moque plus d'un homme qui a lavé ses ridicules dans le sang. Est-ce par estime ? Est-ce par crainte ?

Valeur ou vaillance, courage guerrier animé par l'amour de la gloire.

La valeur guerrière et la faiblesse civile sont d'autant plus compatibles, que toutes deux découlent des mêmes sources, d'un désir passionné des suffrages, et de la crainte de l'opinion.

Intrépidité, courage inébranlable, sang-froid héroïque dans le péril.

Une âme intrépide se fatigue dans l'attente, et se ranime en présence du danger.

Le danger, qui trouble la vue du lâche, rend plus perçante celle de l'homme intrépide.

Audace, sentiment agressif qui porte à tout oser, défi jeté aux hommes et au sort, provocation aux luttes acharnées.

L'audace est le trait caractéristique d'une âme bouillante et indomptée, ou l'effet d'une excitation passagère. Un homme intrépide montre de l'audace toutes les fois qu'il attaque ; un poltron irrité a un moment d'audace.

À la guerre, l'audace est une des ressources du courage. Elle n'attend pas l'ennemi ; elle court à lui, le front haut ; et souvent fait disparaître l'inégalité des forces par la vigueur et la rapidité de l'action.

L'audace est, dans les luttes et les périls, un noble élan de l'âme : partout ailleurs, elle est effronterie, ou mépris des lois et des devoirs.

L'audace réussit presque toujours, parce qu'elle surprend. Son empire est une fascination.

§. V. — Qualités qui dérivent de l'abnégation de soi-même.

Désintéressement, oubli, ou sacrifice de l'intérêt personnel. Le désintéressement fait périr, en germe, une foule de vices, en les privant de leur principal aliment, et favorise le développement des plus rares vertus.

Grandeur d'âme, élévation de sentiments qui dépasse la portée ordinaire de l'humanité. Elle se manifeste par un goût naturel pour tout ce qui est noble et beau, par une invincible horreur des actions basses et honteuses, par une disposition constante à faire, dans l'intérêt du bien public, les plus rudes sacrifices, et, dans l'intérêt du bien privé, des actes du plus généreux dévouement. Si la grandeur d'âme fait rechercher la gloire, c'est celle que donne la vertu.

Une âme vraiment grande est toujours simple. Elle voit de trop haut le faux éclat du monde, pour en être séduite. Dans son vol majestueux, elle plane au-dessus des intérêts vulgaires, et s'élève jusqu'à l'héroïsme, sans y songer, souvent même sans comprendre l'enthousiasme qu'elle excite.


Notes.

(1) La pudeur qui a été définie, aux pages 102,103 et 275, n'est que la vigilance de l'âme sur les sens. Celle que je définis ici est la vigilance de l'âme sur elle-même. C'est un sentiment que ne rend pas complètement le mot délicatesse.
(2) Quand le jeu n'est pas intéressé, il n'y a pas de cas de conscience.

Référence. 

Nicolas-Valentin de Latena, Étude de l'homme, Garnier Frères, Paris, 1854, p.307- 324.

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