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lundi 13 mars 2017

Mgr Maurin condamne le tango et le fox-trot, Lyon, 1920


Louis-Joseph Cardinal Maurin (1859 - 1936)
Allocution de Son Éminence le Cardinal-Archevêque de Lyon à la clôture de la Retraite des Mères chrétiennes à la Chapelle de la rue Sainte-Hélène.

MESDAMES,

(…) Mais ce que vous pouvez, Mesdames, ce que vous devez absolument vous interdire, c'est de laisser s'introduire dans vos demeures des mises indécentes, c'est d'y laisser pratiquer des danses qui sont pour tout le moins très dangereuses, s'il est vrai qu'elles ne soient pas nécessairement coupables. 

Ce que vous devez également vous interdire, c'est de laisser aller sans contrôle dans des réunions mondaines, même appelées familiales, vos jeunes gens et jeunes filles qui sont encore sous votre tutelle.

Sans prétendre faire une énumération complète, m'en remettant pour tout le reste aux règles ordinaires de la Théologie et vous demandant avec instance de ne jamais vous départir d'une parfaite correction, je déclare condamnables et condamnées les danses connues sous le nom de tango, fox-trott et celles qui en dérivent alors même que l'on croirait pouvoir les exécuter d'une façon convenable. 

Car vous n'ignorez pas que les évêques ont le droit et parfois le devoir de condamner par une loi positive ce qui, même, sans être intrinsèquement mauvais, constitue un grave danger pour les âmes dont ils sont responsables devant Dieu.

Encore une fois, Mesdames, j'aime à le redire, vous faites partie de l'élite de la société lyonnaise. On sait que vous êtes chrétiennes et que, comme telles, vous êtes tenues d'observer religieusement les lois de l’Église. Je crois donc vous faciliter votre tâche en vous montrant clairement où est pour vous le devoir. Ma décision n'a été prise qu'après un mûr examen.

Si, comme je,l'espère, la règle tracée est fidèlement suivie, j'aurai conscience d'avoir rendu service aux âmes, à l’Église et à la France. (…).


Référence

Louis-Joseph Cardinal Maurin, « Allocution de Son Éminence le Cardinal-Archevêque de Lyon à la clôture de la Retraite des Mères chrétiennes à la Chapelle de la rue Sainte-Hélène », dans Semaine religieuse du diocèse de Lyon, 27e année, n°8, 16 janvier 1920, p. 115.

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