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vendredi 16 septembre 2016

L'interprétation de la Rédemption par le Christ, selon Albert Ritschl



Albert Ritschl

Pour lui [Albert Ritschl], le Christ est essentiellement notre Rédempteur, parce qu'il est le révélateur du Dieu-Père. Car Dieu est amour, l'amour invincible et permanent, et l'homme se trompe quand il se croit l'objet de l'inimitié divine. Son péché n'est, en réalité, qu'une faiblesse et Dieu est tout prêt à lui accorder le pardon. Les maux de la vie ne sont pas des châtiments, mais une conséquence fatale de la marche du monde, tout au plus des corrections paternelles pour nous ramener à Dieu. Toutes ces vérités, obscurcies dans la conscience humaine, ont été, au contraire, présentes et vivantes dans la conscience filiale de Jésus, cependant que sa vie tout entière en était le splendide commentaire. C'est à ce titre qu'il nous sauve, parce qu'il nous rend la confiance et l'amour ; il n'est pas venu réconcilier Dieu avec les hommes, mais les hommes avec Dieu. Sa mort, à cet égard, n'a point de signification spéciale ; mais elle couronne l'œuvre de sa vie, en ce qu'elle nous offre un exemple de la plus profonde communion religieuse avec Dieu dans les plus dures épreuves. La foi initie chaque chrétien aux mêmes sentiments, et c'est en cela que consiste notre Rédemption. Comme Schleiermacher, Ritschl enseigne que cette grâce ne saurait être appropriée que par l'intermédiaire de l'Église : ce qui leur vaut à tous deux le reproche de catholicisme.

Référence

Jean Rivière, Le dogme de la Rédemption, étude théologique, 2e édition, J. Gabalda, Paris, 1914, p. 472-473.

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